A propos de Charmide

Charmide est né de l’envie de concourir au développement de pratiques de recherche et d’innovation plus éthiques.

Côté recherche et innovation, les pratiques évoluent considérablement pour favoriser le dialogue et la complémentarité entre différentes disciplines de recherche. On parle notamment de recherche translationnelle, reposant sur des transferts de connaissances d’un domaine à un autre.

L’éthique tente de se faire une place dans l’économie de la recherche, à la fois en tant que garante de l’intégrité des projets de recherche et en tant que discipline de recherche à part entière. Présentée comme un ensemble de repères moraux pour orienter les comportements, l’éthique fait office de boussole pour orienter la conception et la réalisation de projets de recherche.

Pourtant, l’éthique est souvent associée voire confondue avec des prérequis légaux qui nécessitent de respecter des critères figés pour garantir que les projets de recherche sont réalisés de façon éthique. Si les évaluations par des comités d’éthique ou des comités de protection des personnes sont indispensables, l’éthique devrait aller au-delà d’évaluations ponctuelles des projets de recherche, pour au contraire traverser de part en part, dans l’attitude et les outils mêmes des chercheurs, les processus de recherche.

Ainsi, les services proposés par Charmide s’adressent aux chercheurs, laboratoires, instituts, universités, services R&D d’entreprises ou toute autre structure ou personne qui souhaitent insuffler un changement motivé par l’éthique, mais qui ne savent ni par où commencer, ni à qui confier la tâche de l’initier. L’ambition est de développer un projet collaboratif, coconstruit avec les personnes directement impactées par ces changements : les chercheurs, les participants à la recherche et les professionnels de la recherche, permettant aux scientifiques de réaliser leurs expériences et leurs étude.

 

Côté soins, les choses semblent évoluer plus rapidement : les questions de bioéthique telles que celles relatives à la fin de vie, à l’autonomie du patient dans la relation de soins ou encore au consentement en situation d’urgence, tendent à être de plus en plus débattues dans l’espace public.

Pourtant, les situations d’incertitude auxquelles font souvent face les soignants dans leur pratique quotidienne les laissent parfois démunis. Ces expériences sont l’occasion, dans certains établissements, de temps d’échanges entre pairs afin de réfléchir aux difficultés rencontrées, aux comportements adoptés et aux procédures suivies. Mais ces rencontres aboutissent rarement à des changements significatifs des pratiques.

C’est dans ce cadre que l’expertise de Charmide entre en scène. Charmide a en effet l’ambition de proposer des formations et un accompagnement à la mise en oeuvre de l’éthique dans des situations de soins, sur le terrain. Ces services reposent sur une méthodologie innovante et inédite, faisant de l’éthique non seulement un outil d’aide à la décision, mais également un outil d’aide à l’action. Fondée sur le partage des connaissances et l’égalité face au doute, cette approche a vocation à amener à travailler collectivement, dans un espace d’expression ouvert et accessible à la diversité, dans le but d’aboutir au meilleur consensus possible, améliorant aussi bien la prise en charge et l’expérience de soins du patient, que la qualité de vie au travail des professionnels. 

 

A propos de nous

Elise Jacquier-Lefaivre

Docteur en éthique médicale et bioéthique, je suis spécialisée dans les problématiques relatives à la recherche en santé humaine et à l’innovation dans le domaine des biotechnologies.

Mes travaux de recherche ont principalement porté sur le concept de consentement éclairé. Ma thèse, réalisée à l’Université Paris Cité (anciennement Paris Descartes), a été l’occasion de proposer une relecture de ce principe éthique majeur afin de l’adapter aux pratiques de recherche sur échantillons biologiques et sur données d’origine humaine. Mon année de post-doctorat à l’Institut Louis Malardé, en Polynésie française, m’a amenée à envisager la notion de consentement du point de vue des populations indigènes des Etats et Territoires Insulaires d’Océanie, qui l’envisagent pour beaucoup d’entre elles à contrepied de la conception individualiste occidentale. 

Passionnée par l’enseignement, j’assure enfin des missions de formation universitaire à l’Ecole d’ingénieurs en biotechnologies de l’Université catholique de Lyon, et de formation professionnelle à la demande, afin de faire naître et cultiver l’esprit critique sur les pratiques de recherche et d’innovation, et éveiller la conscience éthique des professionnels de la recherche d’aujourd’hui et de demain. 

Je développe aujourd’hui une réflexion éthique sur l’innovation en biotechnologies, aussi bien à travers la conception de formation qu’à travers des activités de conseil, et en étant membre de comités éthiques et scientifiques rattachés à des entrepôts de données de santé ainsi que du Comité de Protection des Personnes IDF 11.

 

Cédric Gesbert

Je collabore depuis 2023 au projet Charmide sur son axe blog. Je suis docteur en éthique médicale, spécialisé dans les problématiques d’éthique clinique et dans la recherche en éthique médicale. Mes travaux ont en premier lieu porté sur l’imagerie médicale en lien avec mon diplôme de manipulateur en éléctroradiologie médicale avant de porter sur des sujets variés.

Ma thèse réalisée à l’université Paris Cité (anciennement Paris Descartes), a été pour moi l’occasion de proposer une lecture de fond de la problématique des découvertes fortuites en imagerie médicale à travers le terme « incidentalome ». Ma thèse a fait l’objet d’un article qui est gratuitement disponible en suivant ce lien .Cette thèse a été l’occasion de générer des compétences sur les approches non conventionnelles de problématiques éthiques présentes dans le domaine de la santé.

Je possède des compétences en formation sur tous les sujets qui touchent l’éthique médicale et je suis apte à créer des recherches dans ce domaine. Je suis également passionné d’esprit critique et je milite, à mon humble niveau, dans le collectif nofakemed. Je travaille actuellement dans un centre hospitalier public en tant qu’attaché d’administration hospitalière responsable des services aux patients.